Parçay-les-Pins (d'après Célestin Port, 1 ère parution de son ouvrage en 1876-1878, réédité par André Sarazin en 1989, supplément en 2004)

Dans le Canton de Noyant (10km), arrondissement de Saumur (29 km) à 62 km d'Angers.

De Parciacus vers 1070, alias Parçay vers 1501, Parcé sous Rillé, puis Parcé sous Bourgueil, ou encore Parçay en 1783, Parcé en 1789-92 , le nom de Parçay les Pins est officiel depuis le décret ministériel du 14 février 1922.

Les habitants sont les Parcéens ou Parçayais.

Comme la plupart des villages, la commune a vu sa population diminuer depuis le XVIIe siècle, de 1688 habitants en 1700 à 1030 en 1999.

La commune est riche de lieux dits, dont certains remarquables. Célestin Port en dénombre 78 dont le manoir de Cintré (XVIe s.), la Roche ancien domaine de Huet de la Channay où il meurt en 1486. Son épitaphe se trouve sur le mur gauche du cœur de l'église de Linières Bouton où il est dit entre autre « Seigneur en Parcé de la Roche et du Pin ; le bâtiment actuel de la Roche est du XVIIIe s. Dans une maison noble les Grands Coudray , ont été découvertes en 1965 des fresques du XVe s. dans une chapelle dédiée à St Côme et St Damien malheureusement recouvertes dans les jours suivants. La plupart de ces châteaux et manoirs ont été transformés en fermes et locaux agricoles.

L'urbanisme du village et une bonne partie de ses maisons fin XIXe siècle sont la conséquence d'un incendie de l'église primitive. Elle était installée dans le carrefour central et occupait l'actuelle place Jules-Desbois. Son chœur maçonné datait du XIIe s., sa façade ouest du XIIIe s.. La nef était certainement comme celles des églises voisines de la Pellerine et Méon, parquetées sur la charpente. De plus une grande galerie en bois avait été aménagée pour les jeunes du collège. Le 14 mars 1862 à 19h30 un violent orage mit le feu au clocher et aux ouvrages en bois. Déjà devenue trop petite, on décida de reconstruire 200 m plus à l'est, ce qui permit la création de la place Jules-Desbois actuelle et celle devant la nouvelle église. Seul témoignage rescapé de l'incendie et des modes mercantiles de cette fin du XIXe s., un magnifique Christ en bois de noyer de la moitié du XVIIIe s. a été restauré en 2003 par Raymond Huard et placé en la croisée du transept sous l'autorité liturgique de l'abbé Jacques de Singly en fin d'été 2003 (mérite une visite).

En 1844, un pensionnat avait été fondé au centre de l'actuelle rue de la Mairie et avait provoqué la restructuration de la rue. Les maisons ont depuis 1840 été construites ou alignées sur les bâtiments des classes (devenue habitation), tout comme l'auberge de la Croix Verte où naîtra le sculpteur Jules Desbois.

La municipalité républicaine décide de construire sous l'impulsion de son maire et conseiller général le Docteur Mikalovitch en 1897 la mairie d'un style composite Napoléon III.

Jusque dans les années 1970 le village possède encore ses artisans maçons, charpentiers, couvreurs, bourrelier, cordonnier, menuisiers, forgerons (3), charron, boulangers, bouchers, mécaniciens, marchands de tissus, herboriste, etc.

Les conséquences de la mécanisation aura les même effets qu'ailleurs et réduira ce monde industrieux qui assurait encore pendant la guerre 1939-1945 l'autonomie du village.

Après cette guerre, de nouvelles cultures agricoles s'implantent à partir d'un groupement d'agriculteurs d'où naîtra la coopérative agricole « La reinette fruitière » (1948). Après l'annexion et la destruction des bâtiments (administration et internat) du collège en 1973 pour l'extension de la coopérative, le produit de la vente de ce patrimoine sera affecté par l'association propriétaire à l'achat des terrains et des fondations du foyer logement.

Derniers changements importants :des déviations à l'Est comme au Nord-ouest, et, la création associative du musée Jules-Desbois en 1987, son transfert en 2001 dans un nouveau lieu, bien mieux adapté au regard de l'enrichissement des collections et leur mise en valeur, permis l'obtention du label Musée de France en 2001.